Sans projets, on s’éteint Ă  petit feu 😔

DĂ©couvrez pourquoi et comment rester crĂ©atif mĂȘme aprĂšs 50 ans

Mis Ă  jour en 2025

Pas de projets, tu meurs Ă  petit feu par Sylvie Gendreau

Pas de projets, tu meurs Ă  petit feu par Sylvie Gendreau, le blog du Nouveau Leadership, la Nouvelle École de CrĂ©ativitĂ©

Pourquoi une vie sans projets peut vous griller

Je connais des personnes qui ont pris leur retraite Ă  50 ans.

Une vie de loisirs !

Cela vous fait envie ?

Moi, non.

Mais eux, ils sont heureux.

Ils n'aimaient pas leur emploi.

Ils ont Ă©conomisĂ© Ă©normĂ©ment pour avoir cette vie paisible.

Une routine, un peu de sport, quelques croisiĂšres.

Lorsque j'Ă©tais jeune chercheure, le sujet de la sociĂ©tĂ© des loisirs nous passionnait. On imaginait une sociĂ©tĂ© oĂč plus personne ne travaillerait.

Le piÚge de la retraite anticipée

L'inactivité permet de réfléchir. Et c'est excellent aussi longtemps que nous avons des projets.

Projets et longévité : études et exemples inspirants

Je connais une autrice de 90 ans qui Ă©crit un livre presque chaque annĂ©e. Elle resplendit de bonheur.

J'admirais Jean Malaurie, qui Ă  95 ans vivait encore une vie trĂ©pidante et engagĂ©e. Si vous ne connaissez par cet homme hors du commun, je vous invite Ă  Ă©couter sa conversation* avec Étienne Klein sur France Culture.

J'ai envie plus tard d'ĂȘtre comme ces personnes. Parce que je pense sincĂšrement que sans projets, on s’éteint Ă  petit feu.

Les expériences menées auprÚs des personnes ùgées à qui l'on confie des responsabilités vivent plus longtemps et en meilleure santé.

Est-ce une raison pour s'accrocher Ă  son emploi ? Je ne le pense pas.

S’inspirer du modùle Semco de Ricardo Semler

Un modÚle que je trouve intéressant est celui initié par Ricardo Semler au Brésil. Il a transformé l'entreprise manufacturiÚre traditionnelle fondée par son pÚre, Semco : horaires flexibles, management participatif, cogestion.

Ricardo prÎne l'inactivité. Pas la paresse.

Parce que c'est souvent pendant ces moments que nous avons nos meilleures idées.

Chez Semco, on peut prendre des congés sabbatiques, décider de travailler à mi-temps. Ricardo n'encourage pas les salariés à prendre leur retraite.

Il préfÚre qu'ils continuent à venir travailler quelques jours par mois... mais il leur permet de prendre des congés durant toute leur carriÚre.

Ainsi les plus jeunes bénéficient de leur expérience. Les savoirs se transmettent.

Ce qui compte chez Semco, ce n'est pas oĂč tu travailles ni l'heure Ă  laquelle tu travailles ni mĂȘme ce que tu fais exactement. Ce qui importe chez Semco, c'est la performance ! Tout le monde est responsable de la performance de l'entreprise.

Et puisque tout le monde est responsable, il y a peu de niveaux hiĂ©rarchiques. Les salariĂ©s choisissent leur chef tous les six mois.

Tous les chiffres sont disponibles. Tout le monde sait combien chacun gagne. Tout est transparent.

Les salariés décident de leur salaire et choisissent avec quels collÚgues ils veulent travailler.

Les prises de décision sont plus lentes, c'est vrai.

Mais, l'exécution est beaucoup plus rapide.

Le modĂšle fonctionne pour eux. Le taux de croissance impressionnant de Semco.

Sous la direction de Ricardo Semler, le chiffre d’affaires de Semco est passĂ© de 4 millions de dollars en 1982 Ă  212 millions en 2003, soit une croissance annuelle moyenne de 40 % sur cette pĂ©riode, et le taux de roulement des employĂ©s reste infĂ©rieur Ă  1 %

RĂ©sultats chiffrĂ©s aujourd’hui

Le modĂšle continue de porter ses fruits. Aujourd’hui, Semco Partners est devenu un conglomĂ©rat diversifiĂ© rĂ©alisant plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires annuel, tout en conservant un taux de rotation du personnel infĂ©rieur Ă  2 %. Cette stabilitĂ© tĂ©moigne de la force de son management participatif et de son haut niveau d’engagement des collaborateurs.

Un style de gestion qui leur réussit.

Principes clés de Semco

  • Horaires flexibles et congĂ©s Ă  la carte

  • Management participatif et cogestion

  • Transparence totale et responsabilitĂ© partagĂ©e

Cela ne convient pas à tous d'avoir des responsabilités ainsi. Surtout si on n'en a pas l'habitude. Mais si on a la chance d'évoluer dans une telle culture, nos neurones sont stimulés.

Garder une flamme créative à tout ùge

Que l'on ait 17 ans ou 97 ans, avoir un projet est stimulant.

Ma question pour vous :

Que risquez-vous Ă  essayer ? Le bonheur est souvent Ă  quelques pas d’une nouvelle dĂ©cision.

Alors, quel sera votre prochain projet ?

Octo- et nonagĂ©naires : la gĂ©nĂ©ration qui n’en finit plus de crĂ©er

Grandma Moses, qui n’a dĂ©butĂ© la peinture qu’à 78 ans et exposait encore ses toiles Ă  101 ans,

Hermann Wouk, auteur de ses romans les plus célÚbres aprÚs ses 90 ans.

Louise Bourgeois, la sculptrice franco-amĂ©ricaine, crĂ©ant des Ɠuvres majeures jusqu’à ses 98 ans.

Le « booster » santé ?

Porter un projet, c’est gagner des annĂ©es !

À vous de jouer pour entretenir votre Ă©nergie crĂ©ative et donner du sens Ă  chaque Ă©tape de votre parcours.


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* conversation de Jean Malaurie avec Étienne Klein

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